Construire soi-même sa pergola en bois adossée

Voici la "petite" pergola que je nous ai faite pour mon homme et moi-même...

Le soleil tapant fort par chez nous, il était difficile de profiter pleinement de la terrasse plein sud en été !

En effet, poser une terrasse composite ou non et ne pas pouvoir en profiter, c'est quand même le comble !

Cela devrait résoudre ce problème dès qu'elle sera couverte ce qui ne va pas tarder.

Côté couverture, dans un premier temps ce sera de la brande de bruyère pour la qualité d'ombrage que cela offre.

A terme, elle sera remplacée par une plante grimpante, très probablement une treille mais c'est encore à l'étude.

Je vous conseille d'ailleurs de consulter l'article sur les 19 meilleures plantes grimpantes pour pergola si vous voulez des idées !

Enfin bon tout ça, c'est bien joli mais encore faut-il qu'une plante soit assez coriace pour bien vouloir se développer dans ma terre inhospitalière...

Si des experts passent par là je prend tous les conseils ;-)

Alors déjà voyons l'emplacement de la future pergola.

Il y a une petite tonnelle en fer qui est donc amenée à être remplacée par la future pergola en bois.

Première étape : Fixer les solives au mur de la maison

Dans un premier temps, il faut percer la maison pour pouvoir y loger la solive qui viendra soutenir les traverses plus tard.

Mon pote le perforateur sous le bras me voila partie à l'assaut de la façade ...

Bon évidement, je n'y suis pas allée la fleur au fusil, j'ai d'abord pris les mesures pour savoir où percer, forcément.

Je ne sais pas vous mais moi tenir un mètre à l'horizontal d'une main, perchée sur un escabeau, et avec l'autre main, marquer la mesure, eh bien je galère...

Donc pour pas m'arracher les cheveux je me suis fait un petit gabarit dans ce genre là :

Les petits côtés correspondent à la hauteur entre la sous-toiture et mes trous et sur le grand côté, il y a différents repères correspondants aux différentes distance dont j'ai besoin entre chaque trou.

Après avoir mesuré puis percé, il n'ya plus qu'à sceller avec du scellement chimique.

Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une cartouche du genre cartouche de joint à mettre dans un pistolet donc.

Attention tout de même, il faut un pistolet spécial scellement chimique sinon ça casse.

Il suffit de mettre un treillis vendu avec la cartouche dans le trou (seulement pour les murs creux, dans le béton plein on met directement la tige fileté dans le trou) ensuite on remplit de produit et on place la tige filetée doucement en vissant.

On laisse sécher le temps indiqué sur le paquet et c'est vendu....

Selon les marques la charge sera plus ou moins importante.

Ca peut tout de même passer de 100 kg à une tonne !

Donc bien lire avant d'acheter.

En parallèle, j'ai préparé les solives.

Une solive de 6 mètres et une de 4 mètres.

Je coupe les bouts en biais pour le côté esthétique.

Bon là, c'est de la frime tellement c'est facile.

Ensuite je fais les trous correspondant aux emplacements des tiges filetées.

Là, c'est un poil plus long, car je dois vérifier sur chaque tige que le perçage n'a pas trop modifié la mesure initiale et reporter ensuite les distances sur la solive.

Ca se fait quand même bien je vous rassure. 

Une fois que tout est prêt, les galères commencent. Fallait bien un jour que ça arrive !

Bon, on n'a pas eu trop de mal à placer la solive de 6 mètres.

Juste deux trous à reprendre un poil mais ça s'est plutôt bien passé dans l'ensemble.

Pour celle de 4 mètres en revanche on s'est arraché les cheveux...

Enfin surtout moi car mon homme n'en a plus beaucoup !

Cette saleté de solive s'est vrillé en hélicoïdale entre le moment où je l'ai reçue et le moment où j'ai voulu la plaquer contre la façade.

Je me suis dit : "Pas grave, en serrant avec les boulons ça devrait se redresser gentiment".

Grave erreur ! Ne jamais faire ça, le bois est plus fort que tout.

Je savais que du bois pris dans du béton, déjà c'était pas bon, car la dilatation du bois fait éclater le béton alors j'aurai dû m'en douter mais j'ai été naïve.

Evidement les scellements ont cédé en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

Quant à la solive elle, elle n'a pas bronché d'un iota.

Eh crack, y a plus qu'à recommencer.

A partir de là, j'ai échafaudé tout un tas d'idées pour m'en sortir sans trop de dégâts, toutes plus ou moins fumeuses les une que les autres, je vous passe les détails.

J'ai fini par me résoudre à retourner chercher une solive neuve et bien droite celle-ci.

J'ai refait mes trous et j'ai posé la solive sur la façade.

En moins d'une heure c'était fait.

Franchement des fois on se prend la tête pour pas grand chose.

Mise en place des platines pour les poteaux

Pour installer les platines qui accueilleront les poteaux, même combat.

Oui oui, ce fut un combat !

Il a fallut percer 20 trous d'un diamètre de 18 mm dans du béton plein (terrasse) en commençant par traverser le carrelage au préalable (le grès c'est dur, très dur!).

Bref à deux, avec deux perforateur, deux bonnes heures de perçage et on n'a pas chômé.

Petite astuce pour mémoriser l'emplacement exacte des platines au sol avant le perçage, mettre du gros scotch pour marquer un angle. 

Comme cela, si on enlève la platine on la remet facilement sans reprendre de mesure.

Là encore j'utilise du scellement chimique.

Attention à placer la platine en même temps que les tiges avant la prise du produit.

Installation des poteaux de pergola

Tout d'abord il a fallut que je raccourcisse les poteaux car la scierie ne me l'a pas fait comme ce devait être le cas.

Même pas peur !

Si j'avais eu une tronçonneuse, j'aurai moins galéré mais bon j'avais pas alors j'ai mis ma scie circulaire à l'épreuve.

Problème, la hauteur max de la lame est de 6cm et les poteaux ont une section de 14,5 cm.

Eh bien, quand on n'a pas de matos on a au moins des idées.

J'ai découpé sur 6 cm donc sur chaque face du poteau et j'ai fini le petit carré restant au centre à la scie sabre.

Je vous cache pas qu'il vaut mieux être très précis donc ça prend du temps mais on y arrive.

On voit sur la photo que la précision n'est pas optimale mais bon cette partie se trouvera à 2,5m de haut donc bof c'est pas super grave.

Ensuite il faut faire le rainurage pour encastrer les platines dans les poteaux.

Quand je dis que je n'ai pas de patience, j'exagère un peu car là il en faut.

Purée que c'est long à faire.

Etant toujours aussi bien équipée, forcément, j'y passe un temps fou.

J'ai utilisé la même méthode que pour raccourcir les poteaux.

Scie circulaire sur deux faces et je termine le centre à la sabre.

Mais bon ce n'est pas aussi simple que ça en a l'air car une scie sabre, c'est pas facile à tenir pour du boulot de précision, en plus le pin, c'est fibreux et difficile a travailler et pour couronner le tout, il n'était pas complètement sec ce qui rajoute de la difficulté (bon là c'est de ma faute).

Bref, il faut du temps, mais avec un peu de persévérance, on en voit le bout.

Après cela, les trous pour placer les boulons.

Ouf ça c'est que du bonheur.

Un coup de perceuse, puis de défonceuse pour que l'écrou et la tête du boulon soit bien rentré dans le poteau, et c'est fini.

Un jeu d'enfant !

Pour en finir avec les poteaux, il faut encore faire les mortaises en haut des poteaux où viendront s'emboiter les solives. 

Cette fois-ci, je tiens compte de mes limites en outillage.

La profondeur des mortaises sera donc de 6 cm puisque que je les fais à la scie circulaire.

La méthode est assez simple : plusieurs coups de scie circulaire dans le même sens puis quelques coup de ciseau à bois pour enlever les morceaux.

Les photos parlent d'elles même :

On voit sur la dernière que deux poteaux ont des mortaises avec une forme un peu tordue.

Ce sont les deux poteaux qui forment un angle car les 5 poteaux ne sont pas alignés, la pergola n'est pas rectangulaire afin de s'adapter à la configuration de la maison.

Préparation des jambes de force

Pour les jambes de force, les vis c'est trop facile ;-) alors ce sera tenon mortaise.

Non, je plaisante, c'est juste que c'est plus solide et plus esthétique.

Pour faire les tenons se faire un gabarit aide à gagner en temps et en précision.

Deux gros tasseaux pour maintenir la pièce à usiner, fixer un tasseau à 45 degrés sur le dessus pour servir de guide de coupe à la défonceuse.

Utiliser la défonceuse par passe successive pour enlever la matière de chaque côté de la pièce et finir les débords à la scie (celle que vous voulez).

Une fois tous les tenons faits, il faut faire les mortaises correspondantes.

Retour sur les poteaux et les solives donc.

Ce sont les deux morceaux que l'on voit sur la dernière photo.

Ici la défonceuse est toujours d'actualité. 

Après avoir réglé la hauteur de fraisage, on plonge en plusieurs passes à l'intérieur du rectangle préalablement tracé.

On obtient une sorte d'ellipse.

Sur la photo, les petit trous au fond, c'est la pointe de la fraise plongeante qui les a faite donc on voit bien combien de plongeons j'ai fait faire à la défonceuse.

Pour finir la mortaise afin que le tenon rentre dedans il faut la rendre rectangulaire.

Le ciseau à bois est particulièrement conseillé pour cela.

Ca se fait très bien.

J'ai passé bien moins de temps à faire 14 mortaises qu'à faire les 5 rainurages sur les poteaux, c'est dire.

Installation des poteaux de la pergola

A partir de là, il n'y a plus qu'a commencer à monter.

Après avoir solidement fixé les platines on place les poteaux dessus et on les boulonne. 

Rien de bien sorcier.

Ensuite il faut placer les solives sur les poteaux tout en maintenant les jambes de force.

C'est là que ça se complique un peu.

Il faut au moins être deux pour le faire et il vaut mieux que les découpes soient nickel.

Evidemment, ce n'était pas mon cas, j'ai dû reprendre quelques tenons pour que tout colle mais au final, on obtient le résultat escompté.

Pour finir, perçage des solives directement en place au niveau des poteaux pour placer une cheville en bois.

Diamètre 20 avec un foret de 30 cm de long, ça aussi ça fait les bras, surtout quand le foret se coince dans les fibres du pin...

Aille!

Vérifier la verticalité régulièrement car ça bouge pas mal au fur et à mesure du montage.

Mise en place des traverses de la pergola

En ce qui concerne les traverses, afin de ne pas trop réfléchir aux mesures et éviter les erreurs, je procède comme suit : 

1. Je monte la traverse et la place à sa place définitive. Ca fait les muscles des bras car c'est pas léger léger... mais aussi les jambes car monter et descendre les escabeaux maintenant ça me connait ;-)
2. Je trace les traits de découpe directement en place
3. Je redescends la traverse
4. Je découpe les mortaises (Scie égoïne électrique et ciseaux à bois sont parfaits pour ça).
5. Je remonte la traverse pour vérifier si ça colle. Là si j'ai de la chance, c'est bon y a plus qu'a visser (Une vis par le haut à chaque extrémité) mais parfois, j'ai coupé trop juste et il a fallu redescendre et reprendre un peu...

Y a plus qu'à couvrir ... et à profiter en sirotant un bon pastaga !

Les pergolas en bois sont une excellente option pour ceux qui envisagent de construire une extension maison bois.

Elles offrent une solution élégante pour agrandir votre espace de vie extérieur tout en créant une continuité harmonieuse avec votre maison en bois.

Les pergolas en bois sont également très durables et résistantes aux intempéries, ce qui signifie qu'elles peuvent durer des années sans nécessiter beaucoup d'entretien.

De plus, elles peuvent être personnalisées pour répondre à vos besoins spécifiques, notamment en termes de taille, de forme et de style.

Si vous envisagez une extension de maison en bois, une pergola en bois pourrait être l'option parfaite pour ajouter de la valeur et du charme à votre propriété.

Et voilà, votre belle pergola est posée, bon bien entendu, pas de garantie décennale (en savoir plus sur la garantie décennale) mais de toute façon aucune contrefaçon sur cette pose ! Merci Cogedim pour la définition !

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Construire soi même une pergola en bois en vidéo

Pour finir, je vous propose une vidéo sur la fabrication d'une pergola en bois.